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Recherches Généalogiques d'Élisabeth SPERL SAUQUET
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Hohenstauffen à Stauffer 

(Stauffre, Staufre,  Stauffert, staufer, Stouffer, Stover...)

 

 

 

Voici mon site Internet consacré à la généalogie de la famille Stauffer originaire de Steffisbourg, Thun, canton de Berne, Suisse. 

Vous trouverez aussi des informations sur mes ascendants. 

Web ressources : 

Stauffer Genealogical Database http://www.gentree.com/databases/Stauffer/

-Abigail Stover : http://www.geocities.com/Heartland/Meadows/1043/

STOVER & STAUFFER in the library of Congress

Daniel STOVER "Genealogies of the Family of the Presidents"

 

 

Un grand merci à Laurent Stauffer.

Merci  pour le blason à  Éric Stauffer.

Merci  à Patrick Schneckenburger pour les corrections.

 

 

 

 

VICTORINE ET LE VIEUX HOHWALD

 


7bre 1922

 

Le 28 mars, la doyenne d'âge du Hohwald fêtera ses 90 ans. Elle est alerte, "rischti"; elle se promène dans les forêts, de préférence vers l'idyllique Louisenthal. Elle est svelte, d'une taille élégante. Un Hohwaelder me désignait de loin sa fine silhouette qui s'enfonçait sous les sapins, et il me disait avec un bon rire: "D'Büewelaufe-n'er nooch.Les garçons la suivent." Mais je dois vous la présenter. Elle s'appelle Victorinne Stauffer, elle est d'une vieille famille du terroir (elle descend peut-être même des vieux Stauffen, la dynastie de Frédéric Barberousse, lignée glorieuse qui aimait résider dans son palais, où elle conservait les insignes de la couronne impériale ?).Victorinne a eu, comme les Stauffer, une vie bien remplie. Elle a vue le jour en 1868. Elle est parmi les rares Alsaciens, encore vivants, qui sont nés sous le second Empire. Qui sait, elle a peut-être tendu un bouquet de colchiques à Napoléon III au mont Ste-Odile. Originaire de la boulangerie du Hohwald, elle est entrée en place à l'âge de 16 ans, chez la famille Schoop-Goguel. M. Schoop, ancien strasbourgeois, était architecte. Mme Schoop était une Sohn,  soeur de Mme Rodolphe Reuss. Leur fille Cécile avait épousé le docteur Alfred Goguel, fils d'un pasteur de Ste Marie. C'est cette famille qui a construit, à l'entrée du Hohwald, le ravissant chalet alsacien, copié sur une vieille maison d'Andlau, détruite depuis lors par un incendie. En hiver on habitait Paris, dans la maison formant pointe entre le boulevard Malesherbes et la rue Pasquier. Du haut de la terrasse enguirlandée de vigne vierge, on regardait passer les équipages. La fin de l'automne se passait dans la demeure familiale du Metzjergiesse, rue des Bouchers, près de la vieille tour. Demander à Victorinne quel est le beau monde qu'elle a connu au cours de sa carrière. Ce serait une chronique, enluminée du bon vieux temps. Elle a vu défiler chez ses patrons toute l'avant-garde qui défendait la cause du capitaine Dreyfus .Elle a vu passer tant de célèbres musiciens pendant un demi-siècle. Le docteur et Madame Goguel attiraient ces hôtes par leur prestige et leur charme. Mais Victorinne y aidait par son art culinaire qui n'était surpassé ni en Alsace, ni à Paris, et qui était un aimant d'une force d'attraction incomparable. Brillat Savarin, comment avez-vous pu écrire la "physiologie du goût", sans connaître cette fée du foyer ! Victorinne était donc bien connue et populaire sur les rives de l'Andlau, de la Seine et de l'Ill. Elle avait une haute réputation parmi les personnages les plus illustre. Un jour, c'était en 1908, j'étais avec elle dans la cuisine, à Paris. Entre Reynaldo Hahn, le compositeur. Victo fait les présentations d'usage. L'auteur de Ciboulette me donne des explications: "Avant de me présenter au salon, je ne manquer pas de faire un tour à la cuisine chez cette excellente Victo". "C'est le prélude", aurait pu ajouter le musicien. Qui n'a-t-elle rencontré au Hohwald qui était, a la fin du siècle passée, un temple des Muses! Dans le chalet Goguel, Édouard Risler jouait des sonates de Beethoven dont il était un interprète profond et fidèle. Édouard Schuré montait de sa maison de Barr, et les deux Edwärel parlaient de Richard Wagner. Schuré était un familier de Bayreuth, un fervent du Maître. Pourtant, il s'était enfui de la première de Tristan et Iseult en maugréant:"c'est un fou". Paderewski, jadis professeur au conservatoire de Strasbourg, habitait chez les Weber-Schlumberger, dans le chalet, jumeau de celui des Goguel. Colonne et Coquelin aimé séjournaient comme invités d'Auguste Michel à "l'ermitage". Qui ne citerai-je encore! Parfois bon nombre de ces coryphées se rencontraient dans une même maison, et l'on eût dit alors le cénacle des sages, peint par Raphaël, dans une galerie du Vatican. Victorinne me raconte tout cela quand je vais la voir. J'écoute religieusement. Elle me tend des photographies jaunies. Ce sont des pages d'histoire. Oui, cette bonne Victo, si charmante, avec son gentil sourire, et qui témoigne tant d'amitié aux anciens fidèle de la maison, aura 90 ans. Quand elle a fêté ses 80 ans, elle est partie pour le mont Ste-Odile, afin d'éviter les félicitations. Si cette fois elle reste à la maison, les pompiers du Hohwald, j'en suis sûr, lui donneront une sérénade. Les sapeurs d'Andlau les renforceront avec clairons et trombones. Pour exprimer que Victo est une adorable survivance d'une douce époque où l'on avait la joie de vivre, ils souffleront tous ensemble l'air célèbre:"Sommer's letzte Rose","La dernière rose de l'été". 

Robert Redslob (1958)

 

 

 

 

 

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Dernière révision : mercredi 28 janvier 2004